jeudi 13 novembre 2008

Interview : Coach Osvaldo et la belle histoire de l'ESD1 2008.



Solide 2ème du championnat PH, vous venez d’éliminer une équipe de DH en Coupe de Franche Comté. Comment expliquez vous ce début de saison qui dépasse tous les espoirs ?

A la fin de la saison dernière j’ai senti que les joueurs avaient tous l’envie de continuer la belle aventure et d’aller plus haut. Du moment que la motivation était là, il nous restait à bien travailler à l’entraînement afin d’aborder la saison sérieusement.

Comme il fallait aussi renforcer l’équipe (un championnat c’est long), nous nous sommes attaché à recruter de très bons joueurs avec l’idée de ne surtout pas casser le formidable état d’esprit du groupe. Sur ce point, les arrivées (Laurent, Aziz, Arnaud et Franck) ne nous ont pas déçus. L’ESD1 est une équipe homogène en talent et soudée, où chacun fait un super boulot à son poste avec envie et solidarité. Leur super début de parcours peut être une surprise pour beaucoup mais moi je connaissais déjà la valeur de ces joueurs et je peux vous dire qu’ils ont encore du potentiel.

Vous avez repris l’ESD1 en décembre 2006. Une monté de PL à PH en 2007 et un très bon début de championnat 2008, quelle est la recette d’un si bon coaching ?

Il faut d’abord connaître le Football. Puis savoir gérer le groupe car chaque joueur a son propre caractère. Il faut être là pour motiver mais être aussi à l’écoute des joueurs. Il ne faut pas oublier que chacun a une vie familiale et professionnelle en dehors du foot et il faut respecter cela.
Et puis durant les rencontres j’essaye de réagir par un bon coaching suivant le déroulement du match et l’état de forme des joueurs. Parfois le coach se trompe et parfois il met dans le mille, ce n’est jamais évident de vivre le match sur le bord de la touche. C’est dur de transmettre la passion que l’on ressent sans pour cela hurler ou gesticuler. Il faut faire passer les consignes aux joueurs dans le respect de l’adversaire et des arbitres car, ne l’oublions jamais, le football est un jeu et non pas une guerre.
Enfin, ces bons résultats ne sont pas l’unique fait d’un bon coaching. Il ne faut pas oublier que c’est aussi le fait de tout le travail effectué par les bénévoles dirigeants et entraîneurs du club. Certains d’entre eux évoluent dans l’ombre mais leur activité est essentielle. J’ai d’ailleurs souvent une petite pensée pour Michel Courtois que j’ai côtoyé il y a cinq ans dans l’équipe B. Il a donné sans compter avec le rêve de voir un jour l’ESD en haut du tableau. Pour que les joueurs brillent il faut une structure performante et ce n’est pas le plus simple.

Maintenant parlons un peu de votre parcours de footballeur. Quand et comment avez-vous chopé le virus du ballon rond ?

Je suis né en Argentine à Buenos Aires le 14 avril 1956. A cette époque point de jeux vidéos ou télévision. La seule occupation pour les gamins du quartier c’était le football. Vers l’age de 9 – 10 ans, tous les jours, quand il n'y avait pas école, je partais le matin avec un sandwich jouer au foot avec les copains et je rentrais à la nuit tombante. Par tous les temps, qu’est ce qu’on a passer du temps à se prendre pour nos idoles de l’époque.
J’ai ensuite intégré le club de mon quartier l’Argentinos Junior. Ce fût d’ailleurs le premier club de Diego Armando Maradona qui y joua de Benjamin à Junior, puis il a joué son premier match pro à 16 ans. J’ai eu la chance de le croiser plusieurs fois car j’étais très ami avec son manager qui était de mon quartier. Le voir jouer était un moment extraordinaire et inoubliable. Une petite anecdote me revient à l’esprit. Il était à 13 ans ramasseur de balles pour les matches pro. A la mi-temps, il restait à jongler au bord du terrain. Le problème, c’est que tout le monde restait assis dans le stade pour le regarder. Sur la pression de ceux qui s’occupaient de la buvette, il a du arrêter, ils n'avaient plus de clients ! Je garde un souvenir merveilleux de cette époque d’insouciance dans laquelle rien ne comptait sauf le football.
Puis je suis venu à 21 ans en France ou j’ai joué au BRC, au Cercle Suisse en PL, à Devecey en PH, à Saint Vit et enfin à l’ESD.
Actuellement je joue dans l’ESD3, je coach l’ESD1 et j’accompagne mon fils qui joue en 18ans.
Bref, vous le constaterez : un vie de footballeur amateur bien remplie.

En effet ! Revenons à l’ESD1, comment voyez vous cette deuxième partie de championnat ?

Nous sommes bien partis pour le maintien qui n’est pas encore totalement acquis. Maintenant, les joueurs ont leur destin en main pour continuer cette belle histoire. Je rappelle que nous sommes 2ème du championnat et que le parcours en coupe n’est pas fini. Tout ce qui viendra en plus du maintien sera un gros bonus avec beaucoup de plaisir. On peut leur faire confiance, ils ont une envie terrible et ils en ont encore sous le pied !

Allez ! Un p’tit Quizz pour terminer.

Joueur préféré : Diego, bien sur, et Michel Platini.
Club préféré : Argentinos Junior, ESD et FC Barcelone.
Meilleur moment foot devant la télé : Coupe du monde 78 (Argentine), Coupe du monde 1998 (France).
Meilleur moment de la vie de footballeur : Victoire de la Coupe Très Sport avec le Cercle Suisse et la montée en PH avec Devecey.
Meilleur moment de la vie de Coach : la monté en PH avec l’ESD1, bien sur. A ce titre je veux sincèrement remercier tous les joueurs de l’année dernière car ils m’ont apporté beaucoup de bonheur dans une période où j’en avais besoin. Avec eux j’ai rajeuni de vingt ans. Merci à eux.