jeudi 13 janvier 2011

PETIT PRINCE !

1943. Je m’appelle Antoine de Saint Exupéry, je suis aviateur.
Il y a 6 ans, je fus victime d’une panne au dessus du désert du Sahara et j’ai du me poser au milieu de nulle part. Quelque chose s’était cassée dans mon moteur. Et comme je n’avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C’était pour moi une question de vie ou de mort. J’avais à peine de l’eau à boire pour huit jours. Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’Océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait :
– S’il vous plaît… dessine-moi un mouton !
– Hein !
– Dessine-moi un mouton…

2011. Il y a bien longtemps que l’on ne croit plus à ce genre d’histoire fantastique. Parce, petit à petit, en grandissant, on apprend à être pragmatique et bien souvent la part de magie de l’enfance disparaît au profit de certitudes qui ne sont là que pour nous rassurer de faire comme tout le monde. Il est évident qu’il est impossible de réussir une carrière au football si l’on est petit et que l’on vient d’une citée les plus pauvre d’un pays sans réelles structures et centres de formation. Il est évident qu’il est impossible de devenir à 23 ans le meilleur joueur de football du monde et sûrement l’un des 5 meilleurs de tous les temps si l’on mesure 1m69 et que l’on est d’une modestie a faire passer pour un glorieux n’importe quel joueur de division 4 de district. Il est aussi impossible de battre les meilleures équipes du monde en faisant des grandes courses depuis le milieu de terrain tout en dribblant les meilleurs sprinters du monde (recrutés pour leur vitesse). Enfin, tout le monde sait que lorsque le joueur attaquant a trois défenseurs sur le dos, il lui est impossible de marquer le but.
Tout le monde sait que c’est impossible, mais Léo, lui, ne le sait pas et il le fait ! IL éblouit les stades depuis trois ans et ses actions, ses dribbles, ses passes et enfin ses buts sont magiques. Il nous permet de redevenir, l’espace d’un but ou d’une action, les enfants émerveillés que nous étions à l’ouverture des paquets de Noël ou à la lecture de comptes fantastiques. Alors un gros Merci, Léo, grâce à toi, on a retrouvé le Petit Prince de notre enfance.